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10 MAI 2010 - DENTAL TRIBUNE - N°12TECHNIQUE CHIRURGICALE20 Dr Ted LEVI, Paris Mise en place implantaire Du diagnostic initial à la mise en place prothétique, en passant par l’ensemble des traitements envisagés et les recommandations prophylactiques, l’auteur nous livre un protocole, pas à pas, pratique et pédagogique, du remplacement d’une canine supérieure. Présentation du cas clinique Mr P. se présente au cabinet désemparé, il vient de se faire lâcher… par sa canine de lait supérieure gauche. C’est vrai qu’elle était mobile depuis un certain temps, et que le sandwich de ce midi a eu raison d’elle. Mr P. est un homme de bonne stature, de 42 ans, d’excellente santé générale, à peine fumeur. Il avait fini par s’habituer à ce léger handicap. Cette dent, pas très esthétique, était un petit clin d’œil pour lui, toujours tiré à quatre épingles et toujours élégant. La canine définitive est incluse dans le pa- lais, très certainement ankylosé, car le dentiste traitant de Mr P. et l’orthodon- tiste qu’il avait consulté, ont renoncé à la tracter sur l’arcade. Maintenant un trou béant est présent (fig. 1 et 2). Après un panoramique den- taire numérique et l’examen clinique du patient, nous examinons avec lui, les so- lutions thérapeutiques. Choix du traitement La 11 et la 21 ont déjà subi des reconsti- tutions céramo-métalliques, certes dis- gracieuses. Elles sont massives, avec des pivots épais et cylindriques, la 22, quant à elle est plutôt fluette, quant à la 24 et 25 des amalgames de classe 1, plutôt bien effectués, sont présents. Peut-être s’agit- il ici d’une opportunité pour déposer ces vieilles reconstitutions céramo-métal- liques sur 11 et 21 et réaliser un bridge jusqu’à la 24 ? Il nous paraît tout d’abord inopportun de bloquer la suture inter maxillaire en solidarisant 11 et 21 ; Le bridge peut raisonnablement s’arrêter au niveau de la 21 et la 11 pourrait être réalisé de manière indépendante. Cette solution évoquée rapidement pré- sente l’inconvénient majeur de couron- ner 22 et 24, éventualités non obliga- toires. L’amalgame de la 24 peut être remplacé avantageusement par un com- posite, certainement plus esthétique, quant à la 11 et la 21, si leur réfection est jugée nécessaire, elle peut être envisa- gée de manière indépendante du rem- placement de la 23. Couronner la 22 et devoir probablement la dévitaliser ne semble pas absolument nécessaire. La solution implantaire est donc privilégiée. L’espace mésio-distal ainsi que vestibulo palatin est suffisant, le volume osseux disponible autorise tout à fait une im- plantologie endo-osseuse (fig. 3 et 4). L’intervention, sous anesthésie locale, est décrite sommairement au patient, aucune prémédication n’est requise. La chronologie du traitement est, bien sur, évoquée, puis un devis est présenté au patient. Le patient se décide alors, dé- finitivement, pour la solution implan- taire, les documents officiels sont alors régularisés (devis, consentements éclai- rés du patient) une date d’intervention proche est décidée. Protocole opératoire chirurgical Étape n°1 : anesthésie locale para apicale au 1/200 000 adrénalinée vestibulaire et Fig. 1 Fig. 2 Fig. 3 Fig. 4

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