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25 JUIN 2010 - DENTAL TRIBUNE - N°13 21 L’algorithme endo-implantaire Il y a une nouvelle vision, en art dentaire, qui s’est identifiée lentement et dénommée "algorithme endo-implantaire". Cette nouvelle approche rend le rôle de l’endodontiste critique, en arbitrant si une dent peut être sauvée ou si l’extraction et le remplacement par implant est le protocole de traitement le mieux approprié. ENDODONTIE n considérant ce que devrait être le plan de traitement idéal, il est impératif de pro- poser, au patient, toutes les options de traitement, ainsi que le coût et les procédures financières liés à chaque option de traitement. En procédant de la sorte, le patient a, alors, l’occasion de prendre une décision éclai- rée quant à ce qui est le meilleur proto- cole de traitement, pour lui. L’information présentée au patient de- vrait inclure ce qui, dans l’opinion de l’endodontiste, est le plus pratique et le plus prévisible. Étude de cas Un patient, sans des antécédents médi- caux, a été référé à mon cabinet pour l’évaluation de la première molaire maxillaire gauche. Le patient était asymptomatique et la dent avait été trai- tée, endodontiquement, par un chirur- gien-dentiste généraliste, environ sept mois avant la consultation et jamais été reconstituée. Cliniquement, elle ne por- tait aucune restauration provisoire, pré- sentait une carie étendue, avec sondages de profondeur de trois millimètres, et une exposition du matériau d’obturation à la cavité buccale. Radiographique- ment, aucune lésion périapicale n’a été détectée et les niveaux d’os, autour de la dent, étaient suffisants (Figure 1) Sous digue, avec utilisation d’un grossis- sement optique de 4,5x et illumination supplémentaire fournie par un éclairage frontal à fibres optiques, une certaine ex- cavation a été exécutée pour déterminer l’intégrité de la structure dentaire. Après l’exérèse carieuse, une radiographie bite-wing a été prise (Figure 2) et ce qui suit a été déterminé : a) le plancher de la chambre de pulpe était trop mince b) il était trop proche de la perforation et c) la dentine périradiculaire n’était pas assez forte, pour soutenir une restaura- tion permanente. Trois facteurs critiques Ces trois facteurs critiques rendaient, à mon avis, la dent non-reconstituable. Un pellet de coton et un Cavit ont été placés, dans la cavité d’accès, et un rendez-vous de suivi a été fixé, avec le dentiste réfé- rent, pour l’informer de l’état de son pa- tient, et pour déterminer quelles recommandations devraient être don- nées en ce qui concernait la dent. On a recommandé au patient que la dent soit extraite et que l’alvéole soit préservée par un procédé mineur de greffe. Ceci per- mettrait qu’une quantité idéale d’os né- cessaire, pour recevoir un implant dentaire, soit disponible, approximative- ment, quatre à six mois plus tard. On lui a également recommandé qu’il reçoive un traitement orthodontique avant l’im- plantation, de sorte que toutes les dias- tèmes soient fermés et la denture, correctement alignée, pour ce traite- ment. Le patient a clairement compris le concept et la logique du traitement or- thodontique recommandé, mais n’a ex- primé aucun intérêt pour cette approche. L’image plus grande Il est très important, en évaluant un trai- tement impliquant l’implantologie, de regarder la denture entière et pas sim- plement le site ou la dent en question. Nous devrions garder présent à l’esprit que les implants ne se déplacent pas, au contraire des dents, donc, s’il y a des dé- viations d’alignement dans la denture, la recommandation du traitement ortho- dontique, avant la thérapie d’implant, est impérative, au cas où le patient déci- derait ultérieurement de faire poser l’im- plant dentaire. Si le plan de traitement n’est pas fait, dans cet ordre, l’implant dentaire pourrait, plus tard, devenir un problème, pendant le traitement ortho- dontique. Le patient était sous amoxicilline à 500 mg, (un toutes les six heures, à com- mencer deux jours avant le prochain rendez-vous), et des bains de bouche à la Chlorhexidine, trois fois par jour, à commencer, également, deux jours avant le prochain rendez-vous. L’utilisa- tion de dentifrice antitartre a été égale- ment recommandée pour éviter les colorations dentaires. Le jour de la chi- rurgie, la tension artérielle était 119/73, avec une fréquence cardiaque de 76. Sous anesthésie locale (chlorhydrate de lidocaïne à 2 %, avec adrénaline à 1/50 000, deux carpules) avec l’utilisa- tion de la digue, en utilisant des loupes de grossissement, et illumination sup- Dr. Jose M. HOYO Figure 1 : radiographie préopératoire avant l’extraction Figure 1 : radiographie préopératoire avant l’extraction Figure 3 : alvéole greffée après extraction Figure 2 : bite-wing, après que la carie ait été enlevée E

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