Please activate JavaScript!
Please install Adobe Flash Player, click here for download

Dental Tribune Édition Française, N°14 - Année 2

18 SEPTEMBRE 2010 - DENTAL TRIBUNE - N°14ACTUALITÉS8 Lisa Townshend, rédacteur en chef de Dental Tribune Royaume-Uni, débat de l’exposé du Pr Michael Lewis sur la xérostomie ou sécheresse buccale, lors du Symposium international sur l’hygiène dentaire à Glasgow. Percer les secrets de la salive L e Symposium international sur l’hygiène dentaire, qui s’est tenu au SECC de Glasgow (Scottish Exhibition and Conference Cen- ter) a été un événement, véritablement mondial, avec plus de 1 300 congres- sistes, originaires de toutes les régions du globe. L’une des questions les plus abordées a été l’augmentation des oc- currences de la xérostomie chez les pa- tients. Il n’est, donc, pas étonnant qu’il y eut salle comble pour l’exposé du Pr Mi- chael Lewis « le rôle de l’hygiéniste den- taire dans le diagnostic et la gestion de la sécheresse de la bouche », avec la partici- pation de GSK. Le professeur Lewis est professeurdemédecinebuccaleetdoyen associé aux études supérieures de l’école de dentisterie, de l’université de Cardiff. Il est également doyen de la faculté den- taire et vice-président du Collège Royal des médecins et chirurgiens, de Glasgow. Il est entré en scène, pour sa conférence, avec son autre titre « Les secrets de la sa- live ». Son but était d’informer les congressistes : d’où provient la salive, ses composants, les effets d’une réduction de la production salivaire, ce qui peut être fait pour aider les patients. Le pro- fesseur a expliqué qu’il y a trois princi- pales paires de glandes, qui produisent 95 % de la salive : les glandes parotides (60 %), les glandes sous-maxillaires (30 %) et les glandes sublinguales (5 %). Le reste est produit par plus de 600 glandes, mineures ou accessoires, qui se trouvent, principalement, dans les lèvres, les joues et le palais. Le contrôle neuronal du débit salivaire Le Pr Lewis a détaillé le contrôle neu- ronal du débit salivaire : il est excité par le goût et les stimuli mécaniques, Symposium ©ProfMichaelLewis.Image,courtoisiedeDentopti mais est inhibé par des sentiments, telle l’anxiété. Avec son importance dans des fonctions, telle la parole, l’effet-tampon contre les attaques acides, les actions net- toyantes antimicrobiennes, etc., un flux salivaire réduit devient rapidement un problème. Les symptômes, fréquemment mentionnés parlespatients, comprennent un manque de goût, une difficulté à avaler, un effort accru pour parler. En tant que cliniciens, les signes immédiats, se mani- festant dans la bouche, comportent un manque de production de salive en bouche, une salive mousseuse ou trouble, une muqueuse érythémateuse et collante, une atrophie du dos de la langue, la can- didose, la perlèche. Un signe important de la xérostomie, a expliqué le professeur Le- wis, est l’occurrence des caries de collet et la perte de restaurations. La xérostomie est souvent une plainte de patients, at- teints de causes sous-jacentes, y compris : les drogues,le syndromede Gougerot-Sjö- gren, la radiothérapie, le diabète non diag- nostiqué ou mal contrôlé, la déshydrata- tion, l’absence de glandes salivaires. Comment soulager les patients Quittant la théorie, le Pr Lewis a, ensuite, examiné ce que les cliniciens peuvent faire pour les patients présentant une séche- resse de la bouche. Il a souligné l’impor- tance de l’anamnèse sur les causes de la sécheresse de la bouche du patient, afin de s’assurer qu’une affection sous-jacente a été identifiée ou que l’utilisation de médi- caments particuliers est étudiée. Les moyens d’investigation comprennent un examen clinique (entretien avec le patient, apparence du patient (par exemple le vi- sage, les mains, la démarche), l’apparence de la salive, le « test du miroir » (un miroir dentaire colle souvent à la muqueuse buc- cale, si la salive est réduite) etc., les tests de débit salivaire, les tests hématologiques, la sialographie, la biopsie des glandes la- biales.Unefoislacausedelamaladieiden- tifiée, l’esprit du clinicien et du patient peuvent alors se concentrer sur la façon de lagérer,acommentélePrLewis.Parexem- ple il peut être possible de proposer de changer un médicament contre un autre qui n’a pas, comme effet secondaire, de créer une bouche sèche, ou un diagnostic de diabète, voir le contrôle glycémique du patient s’améliorer, et une résolution de symptômes de sécheresse de la bouche. Les subsituts salivaires De nombreuxsubstitutssalivairespeuvent être recommandés. Le professeur Lewis a décrit, un peu plus, les avantages et les in- convénients de leur utilisation. L’inconvé- nient le plus imagé été, pour le Salinum, décrit comme « lécher comme une batte de cricket ! ». Des systèmes de soins buc- caux, telle la gamme Biotène, se sont avé- rés très populaires, auprès de patients, en raison de leur formulation et de leur faci- lité d’utilisation. Conclusion Le discours simple du professeur Lewis et son enthousiasme évident pour le su- jet ont fait, de cette conférence, un suc- cès capital. C’était, à la fois, informatif et pratique, permettant aux congressistes de bien réfléchir sur le diagnostic et la gestion de la xérostomie chez les pa- tients, ainsi qu’à mettre en lumière, une fois de plus, comment la cavité buccale peut être une fenêtre sur la santé globale du corps humain.