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Dental Tribune Édition Française

Mais alors,quelles quantités d’éclairement faut-il ? et où ? L’acuité visuelle de l’œil humain variant avec la quantité d’éclairement (lux), plus l’objet observé est éclairé mieux on en voit les détails... jusqu’à un cer- tainniveaud’éclairementoùl’acuitéplafonne.Lavi- sion des très petits détails est maximale à 20 ans à partirde12000lux,maisnécessiteà60anstroisfois plus de lumière, soit environ 40 000 lux. Il n’est pas besoin de plus pour mieux voir. Quant à la vision de précision -proche de celle du céra- miste en labo- nécessaire pour les obturations, sculptures des faces occlusales, poses de vernis… elle n’exige qu’un éclaire- ment modéré de 1500 lux à 20 ans, mais de deux à trois fois plus à 60 ans. Attention aux éblouissements par réflexion et par contraste Touteaugmentationduniveaud’éclairementaugmentel’é- blouissement par réflexion sur les dents, qui se comportent commeunémetteurdelumière.Surunesurfacebrillante(ver- nis) c’est encore pire. Le point d’optimisation entre vision des détails et gène par éblouissement est un équilibre subtil. Les contrastes avec les zones moins éclairées, provoquent quant à eux un éblouissement par contraste. Ainsi dans une bouche uniformément éclairée, vous n’aurez pas l’impres- sion d’avoir des ombres et ne passerez donc pas votre temps à replacer votre lampe opératoire. L’uniformité de la lumière doit être soigneusement gérée, tant en bouche que dans l’en- semble de la salle de soin. Et la couleur de lumière ? Latempératuredecouleurdelalumièredujourvariesurno- tre planète de 4500 K à l’équateur à 6500 K ou plus aux pôles. Nos photos de vacances nous suffiront pour en attester : les bleus de mers scandinaves sont plus froids que ceux des mers dusud,lablancheurdubrise-glaceaumilieudelabanquiseou celled’unyachtblancsouslestropiquesestdifférente.Leblanc neutre (4000-5000 K) est plus chaud et révèle les rouges et jaunes,cequenefaitpasleblancfroid(5000-6500 K).C’estla raison pour laquelle les lampes opératoires halogène sont de- puis 30 ans en lumière blanc-neutre, couleur de lumière qui a toujours donné satisfaction. Et en toute logique, le blanc-neutre s’impose donc pour le diagnostic, le soin et la chirurgie. Par contre, une lumière du jour est né- cessairepourlechoixdesteintes.Eneffet,lalumièredujourau Nord, qui est un blanc Froid, a la particularité remarquable de contenirtouteslescouleursvisiblesparl’œilhumain,dansdes quantités très comparables. Celamettouteslessourcesartificiellesaudéfidereproduire unelumièredujour.Siaujourd’hui,lestubesfluorescents965 ont quasiment rempli le pari (6500 K avec plus de 93 % d’IRC), les autres sources en sont très loin*. Les LED blanc froid par exemple, ne contiennent pas les couleurs dans les même quantités du tout: elles contiennent en effet une énorme pointedebleu,etunmanquechroniquedepuissancedansles autres couleurs (voir graphique). Défaut de distribution chro- matique que certains fabricants peu scrupuleux tentent de dissimuler en annonçant des indices de rendu de couleurs faux (tout IRC annoncé > à 80 est faux) Cela rend les LED froi- desimpropresàlarestitutiond’unelumièredeNord,etparna- ture inadaptées à faire une lumière opératoire. Finalement LED,ou pas LED ? LEDoui,pourdesraisonsécologiquesetergonomiques(ab- sencederefroidissementparventilateur), maisilfautqu’elles soient dans la bonne couleur, et utilisées seulement pour le diagnosticetlessoins.Onchoisiradoncunappareiléquipéde LED blanc neutre pour l’éclairage opératoire et l’éclairage in- tra-buccal. En dentisterie, on variera donc son éclairage en fonction de la nature du traitement, en jouant sur les sources d’éclaire- ment et leurs puissances. • Diagnostic et soin : lampe opératoire en blanc neutre, ac- compagnée d’un luminaire médical plafonnier en lumière du Nord • Restauration : luminaire médical plafonnier en éclairage du nord renforcé et lampe opératoire éteinte • Chirurgie : lampe opératoire et luminaire médical plafon- nier, les deux au maximum de puissance Votre regard s’accommodera automatiquement sur « light ». Pourquoi ? Parce que votre œil a accommodé naturellement ; sur le point le plus éclairé. Mais à ce moment-là, tout le reste de l’image paraît moins clair. Il en va de même en bouche : un scialytiquedontlespotestinsuffisammentuniformevousferaaccommodersursapointed’éclairementetvouscompense- rez le manque d’uniformité par de sempiternels ajustements. Test :Regardez l’image… Bibliographie sur demande Dental Tribune Édition Française | Mai 2011