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Dental Tribune Édition Française

11Dental Tribune Édition Française | Juin 2011 LE COIN DU PROTHÉSISTE Le prothésiste dentaire fait partie inté- grante de l’équipe dentaire. Une relation de qualité doit s’établir entre les différents par- tenaires afin de satisfaire au mieux la de- mande de nos patients. Chaque praticien doitprendreletempsdesedemandercequ’il attend de son laboratoire de prothèse. Nos critères de sélection reposent essentielle- ment sur la personnalité de chacun de nous et sur nos sources de motivation. Créer une relationsolideavecsonprothésisteimplique une communication transparente où les échanges positifs et négatifs permettent d’a- vancerversletravailidéal.Maisquelssontles éléments qui vont guider notre choix ? Selonplusieursétudesréalisées,deuxtiers desdentisteset prothésistesinterrogésmet- tent en avant : La qualité des relations humaines Tout commence par une rencontre Le bouche à oreille qui précède la réputa- tion d’un laboratoire. La proximité des lieux de travail. Des courriers quelquefois. Il n’y a pas de sots moyens pour permettre de se connaître. Un premier conseil ? Pour débuter, faites un essai quelques temps. Une évalua- tion réciproque sur quelques travaux réali- sés révèle rapidement de la bonne entente des protagonistes. Associés aux mêmes va- leurs morales partagées, l’association peut alors devenir durable et performante. Comme toute relation humaine le respect de l’autre est primordial. Lepartenariatnepeutfonctionnerharmo- nieusement qu’à partir du moment où le praticien est conscient des difficultés ren- contrées au laboratoire de prothèse et réci- proquement si le prothésiste n’oublie pas la notion du couple patient / dentiste indisso- ciable. Lacommunicationdoitallerdanslesdeux sens, discuter lors des problèmes et chercher leurs causes. Valoriser le travail de notre co- équipier par un simple coup de téléphone pourleteniraucourantdenotresatisfaction et celle du patient. « Les choses vont mieux en les disant », ce vieil adage, toujours d’actualité, permet de li- miter le stress rencontré dans notre exercice. Ilestdoncimportantdèsledébutdelacoopé- rationd’établiruncontrat,quipeutêtre écrit entrelesdeuxparties(onpeutécrirepointpar pointlesresponsabilitésdechacunlorsqu’un travail ne convient pas et noter les délais rai- sonnablesàappliquersystématiquementpar typedetravaildemandé).Parlerdudélaideré- alisation des travaux, du moyen de les collec- teretdeleurlivraison.Vérifierladisponibilité duresponsablepartéléphoneetlapossibilité deveniraucabinetpouruncasspécial. Un deuxième conseil ? L’évolution des techniques de plus en plussophistiquéedelaprothèsedentairené- cessite peut être d’avoir plusieurs prothésis- tes pour les différents types de prothèse : ad- jointe, conjointe, type d’implants, prothèses sans armatures métalliques, prothèse ad- jointe sur châssis amortis, alliage ou métal particulier (titane, qui nécessite une haute technologienécessaireàsamiseenœuvre).Il estvraiquegérer plusieursprothésistesn’est pas toujours évident, surtout dans certaines régionsoùl’onmanquecruellementdetech- niciens. Mais aujourd’hui avec des systèmes commeChronopost®,rienn’empêched’aller chercher plus loin la réalisation de ses pro- thèses ! Pour les praticiens n’exerçant pas en solo, l’assistante, interlocutrice privilégiée, est l’intermédiaireessentielentrelecabinetetle laboratoire,ellesecharged’entretenirunere- lation de confiance et de garantir la satisfac- tion de tout le monde. Elle est au carrefour des allers et retours des prothèses. La qualité du travail Il est primordial de fournir au prothésiste le maximum d’éléments concernant le pa- tient. Le moulage ne reflète qu’une toute pe- tite partie de la personne. A ce stade, des fi- chesdeliaison préétablies permettentderé- duire au maximum les erreurs sur les élé- ments prothétiques (âge et sexe, photographies, exigences propres du pa- tient, type morphologique, …).Dans des cas plus complexes, le choix commun d’un arti- culateur,prêtéounonparlelaboratoirepeut rendre bien des services. Les contacts directs avec le patient vien- nent parfaire cette communication. L’objectif ultime étant la satisfaction du patientet lamiseenplaced’uneprothèsepar le praticien, sans retouches et donc sans st- ress.Encasdeproblèmesrencontrés,lacapa- cité du prothésiste à analyser les erreurs et son souci pour une amélioration constante de la qualité du travail est un critère primor- dial dans le choix de son prothésiste. Danslesannéesàvenirladémarchequalité prendra de plus en plus d’importance. Le choix d’un prothésiste agréé pourra, pour certains d’entre vous, devenir un critère de choix de votre technicien de laboratoire. La norme ISO 9001/2000est un outil effi- cace pour la classification des relations entre lecabinetetlelaboratoire.Ellepermetl’amé- lioration continue de la qualité par le contrôledesprocessusauxmoyensd’indica- teurs,conjointementchoisisentreleprothé- siste dentaire et le chirurgien dentiste. Les méthodes de travail La taille et la structure du laboratoire sont deux considérations importantes. Dans le cas d’un grand laboratoire avec plusieurs employés, un certain nombre de questions doivent se poser : – Quelle est la qualification des personnes qui y travaillent ? – Surunmêmetravailcombiendepersonnes vont-elles intervenir ? – Tous les travaux sont ils exécutés sur place ou délégués à un intermédiaire extérieur ? – Lesprothèsessontellesfabriquéesàl’étran- ger ? – Leresponsabledulaboratoires’engage-t-ilà contrôlerlui-mêmelatotalitédelachaîne? – Peut-on travailler préférentiellement avec lamêmepersonnenommée,lorsquelepar- tenariat fonctionne bien ? Pour un petit laboratoire, le nombre de clients et de couronnes réalisables par se- mainesontàprendreenconsidération.Leca- binet modulera alors la programmation de ses travaux en fonction des potentialités du laboratoire. Danslamajeurepartiedescasc’estleprati- cien qui détermine les délais qui sont en moyenned’unesemaine.Commetoutparte- nariat,rienn’estfigé,unpatientquipartdans quelques jours peut amener un délai plus court avec l’accord de son prothésiste. En contre partie, prévenir si un patient se dé- commande peut permettreautechniciende gérer son temps différemment. Les moyens de communication utilisés peuventêtreaussi uncritèredesélection.De laqualitédelacommunicationentreleprati- cien et le prothésiste va dépendre la qualité de la prothèse réalisée. La plupart du temps cesontlesfichesdeliaisonetletéléphonequi sontlepluscommunémentusités.Aujourd’- hui il est difficile de se passer d’un appareil photo numérique, comment mieux que par l’image transmettre au laboratoire un réfé- rentiel de teinte in situ, l’état de surface des dents, un profil facial…On peut alors échan- ger ses données par télétransmission ou par l’envoidelacartemémoireaveclesemprein- tes. Certains d’entre nous, alors, privilégie- ront un labo avec Internet ou informatisé. D’autresencore,aimentavoirdesrencontres fréquentes avec leur prothésiste. Comme toujours, seul le résultat final qui nous satis- fait importe. L’équipement du laboratoire de prothèse, interpelle une minorité de praticiens. Pour- tantunlaboratoirequiinvestitrégulièrement dans de nouvelles machines technologiques fait preuve de dynamisme. Sa quête vers une prothèse de plus grande qualité, reproducti- blepeutfairedeluiunpartenaireàprivilégier. Ces évolutions technologiques constantes sontonéreusesetlesspécialitésprothétiques nombreuses Le choix de techniciens spécia- listespeutalorsprendretoutsonsens! La traçabilité Depuis le 14 juin 1998, une nouvelle régle- mentation (Norme 93/42/CE) a défini les no- tions de traçabilité et de dispositif médical sur mesure. Le laboratoire de prothèse doit être en me- sure de transmettre : – Quels sont les fournisseurs du laboratoire en matières premières. – La référence des marquages CE et des nor- mes des matériaux. – Les fiches techniques des matériaux. – La garantie de la traçabilité par le biais du certificat de conformité L’esthétique Les considérations esthétiques prennent aujourd’hui de plus en plus d’importance. Là encore le choix d’un prothésiste dépend du degré d’exigence personnel de chaque prati- cien. Le respect de la forme et de la teinte transmise semble être le minimum que l’on est en droit d’attendre. Le déplacement du prothésiste au cabinet pour relever la teinte et permettre de re- cueillirdirectementlesélémentsnécessaires pour l’élaboration du travail est un grand plus. L’évolution des outils de communication del’image(photonumérique,lacaméraintra –buccale, le spectrophotomètre, Internet…) permet aujourd’hui d’améliorer la cohésion entrelecabinet,lepatientetlelaboratoire.Le choix du laboratoire ne passe-t-il pas par la maîtrise et l’évolution d’adaptation à ces techniques ? Le prix de la prothèse Faut-il prendre le prix comme critère de choix ? Chacund’entrenousdonneuneéchellede valeurauprixdeschoses.Onpeutprivilégier une montre de marque : pour la marque, poursabeauté,sasolidité,safiabilité…ous’a- cheter une montre quelconque, beaucoup moins chère dont on est très content. Alors non ! Seuls le degré de votre satisfaction et le prix que vous voulez mettre sont à prendre en compte. Bien sur, comparez les prix du marché, à qualités égales faites votre choix. Pournepasêtresourcedeconflit,lesprixdoi- ventêtrenégociésaudébutdel’associationet revus par les partenaires tous les ans. Les ter- mes et les conditions de paiement (à récep- tion,hebdomadaire,mensuelle),ainsiqueles facilités sont définis au départ. Une étude gratuite des cas complexes, des portes empreintes individuels inclus dans le tarif peuvent être demandés. Pourquoi pas uneréductionquandonutiliseetfournitdes pivots calcinables pré calibrés qui réduisent les erreurs et la refabrication de la prothèse ? La relation est le produit de négociations éthiquesoùlesdeuxpartiesdoiventtirerdes bénéfices sur les arrangements. Dans les trois quart des cas, l’entente est telle que les prothésistes reprennent gratui- tement le travail lorsque survient un pro- blème,mêmequelquestempsaprès.Biensûr une analyse du problème est réalisée entre lespartenairespourquecelanesereproduise pas. Dans de nombreuses revues scientifiques, le choix du prothésiste s’établit sur des critè- resschématisésdansdesorganigrammessa- vants.Peut ondonnerunerecettetoutefaite? Les exigences d’un dentiste à un autre sont très différentes. Ce qui est primordial pour l’un sera secondaire pour l’autre. Le bon par- tenaireestceluiquirépondleplusàvotreca- hier des charges et vous permet de travailler dans un climat serein. Labelleéquipe:ledentiste/prothésiste Cettenouvellerubrique estlelienindisso- ciablequiunitlechirurgiendentisteàson artisan prothésiste. Au fil des mois vous pourrezsuivrelesétapeset lesproblèmes auxquelssontsoumiscestechnicienslors de la réalisation des éléments prothé- tiques. Vous pourrez alors mieux appré- hender les difficultés de communication rencontrées. L’histoire débute comme dans un film ! Au laboratoire de prothèse Photo:RobertKneschke/Shutterstock.com