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Dental Tribune Édition Française

Lacapacitérespiratoires’accroîtde10%en- viron. – 1 an : Le risque d’infarctus diminue de moitié. – 5 ans : Le risque d’infarctus redevient celui d’un non-fumeur. Le risque d’AVC diminue de moitié. – 10 ans : Le risque de cancer du poumon est divisé par deux. Le risque d’AVC redevient celui d’un non- fumeur. – 15 ans : Lerisquedemaladiescardio-vasculairesre- devient celui d’un non-fumeur. Ilestànoterégalementquel’arrêtdutabac peut entraîner un syndrome dépressif. Quelles sont les étapes d’installation du comportement tabagique ? L’étape 1, l’initiation, correspond à la dé- couverte,engénéralàl’adolescence.La1reci- garetteestsouventunemanièred’intégrer le groupe, de s’affirmer ou de transgresser. L’étape 2, l’installation, a lieu lorsque le comportement devient habituel, régulier. L’étape 3, le maintien et la dépendance, intervient lorsque le comportement devient automatique et qu’il y a apparition des contraintes. Ondevientdépendantmalgrésoi,sanss’en rendrecompte:àl’insudufumeurdébutant, la dépendance prend racine avec ses multi- ples facettes. La cigarette est un piège qui fonctionne vite et bien, ne laissant à sa vic- time que peu de chances de lui échapper. Il faut savoir néanmoins que tous ne sont pas égaux devant le phénomène de dépen- dance : certains deviendront « accros » dès la premieré bouffée, d’autres pourront fumer touteleurvieuneoudeuxcigarettesdetemps entemps.Iln’yatoutefoisaucunmoyendesa- voirparavancesonniveaudetolérance. Il faut ainsi rappeler que le patient est une victime, et non un coupable. Le tabagisme se définit ainsi par la perte de contrôle sur la consommation d’une substance, que l’on continue à absorber malgré ses effets néfastes. Ils’agitdoncd’uneaddictionavec une triple dépendance, que chaque cigarette fumée ren- force : – La dépendance physique Elle est due à la nicotine, mais également à une partie des4000autresconstituantset composéschimiquesquil’accom- pagnent : c’est elle qui est à l’origine de la sensation de manque. Le manque entraîne la consommation, qui induit la disparitiondelasensationdemanque :c’estle renforcementnégatifdutabagisme. Si le cerveau ne reçoit pas régulièrement « sa dose », des symptômes de manque appa- raissent rapidement. Variables en intensité selon le fumeur et l’importance de la dépen- dance,ilspeuventêtrenombreux:pulsionsà fumer, irritabilité, nervosité, difficulté de concentration, humeur dépressive, augmen- tation de l’appétit, troubles du sommeil, etc. Touslesfumeursdépendantsenontd’ailleurs faitl’expérience:uneréunionunpeulongue, unfilmdedeuxheuresouplusaucinéma,un voyageenavion,dèsquec’estterminé,laciga- rettes’imposeetlerythmereprend. – La dépendance psychologique Ils’agitdelarechercheautomatiquedesef- fets psychoactifs de la nicotine : plaisir, effet anxiolytique, stimulation intellectuelle, ac- tion antidépressive et effet coupe-faim. Ces effets renforcent positivement le tabagisme. L’apparition de ce type de dépendance est rapide, dès que la consommation devient ré- gulière (soit 5 à 6 cigarettes par jour). – La dépendance comportementale La dépendance comportementale caracté- rise le fumeur qui allume une cigarette non parbesoinmaisparautomatisme,ouréflexe conditionné, par exemple en accompagne- ment du café. Les effets positifs de la nicotine vont ren- forcer cette association entre la cigarette et certaines circonstances (plaisir avec le café, détenteenvoiture,convivialitéaveclesamis, stimulant devant l’ordinateur). – Quel est le mécanisme de cette triple dé- pendance ? La nicotine transite sur les particules de goudron, pénètre dans le système respira- toireetatteintles300millionsd’alvéoles.Les alvéoles font alors transiter la nicotine dans lesystèmesanguin.Ellearriveaucerveaupar les artères sous forme de « shoot » nicoti- nique. Elle stimule alors la zone de récom- penseducerveau:lesrécepteursspécifiques situésàlasurfacedesneuroneslibèrentdela dopamine, responsable des sensations de plaisir, ainsi que de la sérotonine et de la no- radrénalinequiinterviennentdanslarégula- tion de l’humeur (attention, émotions, som- meil, impulsions). Le cerveau cherche alors à retrouvercessensations,cequientraînecréa- tion de la dépendance. Ilfautégalementtenircomptedesfacteurs environnementaux que sont la législation, avec entre autres l’interdiction de fumer dans les lieux publics, et les représentations socialestel«lepassageaumondeadulte».Ac- tuellementonconstatetoutefoisundébutde dégradationdel’imagedufumeurdevenuun usager gênant, impoli… Il faut aussi prendre en compte les facteurs aggravants socio-cul- turels, comme le chômage. Comment aider les patients à s’arrêter ? Tout d’abord, comment bien interroger nospatients?Nousavonsànotredisposition des outils intéressants, faciles à utiliser afin de cerner au mieux le patient, de ne pas pas- ser à côté d’un problème qui serait trop diffi- cileàgéreretd’êtrelesplusefficacespossible. 21Prévention Tribune Édition Française | Juin 2011 PRÉVENTION TABAC Le tabac reste le tabac,quelle qu’en soit la forme TYPE TOXICITÉ Cigarettes légères Ellessontaumoinsaussidangereusesquelescigarettesnormales! Cigare Plus toxique que les cigarettes. Un gros cigare équivaut à 10 cigarettes. Le taux de nicotine varie de 1 à 20 selon les cigares. Le risque de cancer du poumon est multiplié par 3. Le risque de cancer des VADS est multiplié par 4. Cigarillos Pires que le cigare. Un cigarillo équivaut à 3 cigarettes. Pipe Dangerosité différente : muqueuses buccales et gorge Tabac à rouler 4 fois plus nocif qu’une cigarette, avec 4 à 6 fois plus de nicotine et de goudron ! 40 g de tabac à rouler équivalent à 80 cigarettes. Cannabis Souvent banalisée et considérée comme peu nocive la consom- mation de cannabis a de graves effets sur la santé, principale- ment les cancers du poumon. Lerisquededévelopperunemaladiepsychiatriqueaugmentede 40 %. Un joint équivaut à 3 à 5 cigarettes à la suite. Chicha 4 fois plus nocif qu’une cigarette, avec 4 à 6 fois plus de nicotine et de goudron ! 30à50boufféesinhalées(soitenviron1h)équivalentà2paquets de cigarettes. Provoqueuneaugmentationdescancers,bronchiteschroniques et maladies cardio-vasculaires. Augmentation des transmissions microbiennes. Bidies 3 fois plus de monoxyde de carbone et de nicotine. 4 fois plus de goudron. 5 fois plus nocif qu’une cigarette, avec 4 à 6 fois plus de nicotine et de goudron ! Cigarettessansnicotine Inhalation massive de CO et goudrons. ENVIRONNEMENT Facteurs familiaux Facteurs sociaux Facteurs culturels BESOINS PHYSIOLOGIQUES Syndrome de sevrage Compulsion BESOINS PSYCHOLOGIQUES Recherche de plaisir Recherche d’effets psychotropes Recherche d’euphorisants Recherche de stimulants Recherches d’antidépresseurs Recherches d’antipaniques Recherches d’agressolytiques DÉPENDANCERenforcement négatif Renforcement positif La dépendance est le résultat de plusieurs facteurs Photo:Losevsky Pavel/Shutterstock.com Allumer la cigarette et aspirer 1 à 7 secondes = Shoot nicotinique Passage de la nicotine dans la circulation sanguine Impression de relaxation 7 secondes à 15 minutes La nicotine pénètre dans le foie Augmentation de la glycémie sanguine Impression de soulagement physique 15 à 40 minutes plus tard La nicotine stimule le système nerveux Décharge d'adrénaline Précipitation du rythme cardiaque et de la respiration Impression de tension Manifestation d'irritabilité,impression de faim,de fatigue Et envie de fumer à nouveau Le patient allume une autre cigarette et le cycle reprend Installation de la dépendance : Le cycle de la cigarette